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YOANNA en concert

mai 24 @ 19h30 - 21h00

YOANNA
Chansons p(o)ur
(Vernissage de son nouvel album)

Réservations en ligne:
https://www.billetweb.fr/yoanna1
Plein tarif: 18€
Tarif réduit: 15€

 

Oubliez tout ce que vous savez sur Yoanna !

Tout ce que vous savez d’elle est là, la douceur en plus. Le sourire et les rires cachent toujours les peurs, les combats ne sont pas prêts d’être fini, mais la tendresse domine. La sincérité à fleur de peau est toujours sa signature, mais l’épure des mots la rend puissante. La colère est belle quand elle est optimiste. Ce nouvel album est tout en accordéon/percussions/voix ce qui lui confère un groove inédit, nimbé de mots qui se penchent sur le corps, le désir la mort et la beauté. Armée de son « accordéon armure », avec pudeur et impudeur comme à chaque fois Yoanna, sa féminité vissée au cœur caresse où ça fait mal, pour rendre la vie plus belle. Guidés par sa voix fragile et crâneuse à la fois, elle offre avec générosité aux malheureux et aux impatients () des chansons comme on n’en fait plus.

Sur la pochette de « Moi-bordel ! », son premier album Yoanna pose clope au bec sous un panneau « Interdiction de fumer » vêtue d’un T-shirt arborant le drapeau Suisse natal. Ce n’est pas un détail ni une provocation, c’est tout elle déjà.

Avant son seul prénom, il y a eu d’autre projets musicaux qui venait compléter sa gourmandise d’actions. La danse, le trapèze, disciplines qui nécessitent un corps « utile » et non un corps sexué, furent ses premiers amours, même si l’accordéon était déjà entré dans sa vie à l’enfance.

Un accordéon brille, intrigue, un accordéon est un instrument de fête, Yoanna cite aussi bien Yann Tiersen Yvette Horner, Fixi que Daniel Mille pour le vanter. « Je l’aime de plus en plus » dit-elle quand elle en parle pour « Au bord » son 7ème album (inclus 2 jeune public) où l’accordéon occupe l’espace sonore seulement accompagné des percussions de Mathieu Goust son alter-ego. Yoanna en explore toutes les facettes, tendances mélancolie assumée, dans la lignée chanson de chez nous, loin de tout cliché musique du monde.

Enfant, la culture était bien présente à la maison, la musique en haut de la pile. Côté France pour le père avec la Trinité Fontaine, Areski, Higelin et côté italien pour la mère avec Giovanna Marini dont elle garde sans doute la flamboyance. Elle, elle grandira avec Marley, Eminem, Rita Mitsouko et l’Higelin de Mogador, celui à l’accordéon parfois.

Il faudra traverser les Alpes pour asseoir la musique, Grenoble où elle vit toujours sera son port loin de la mer, là où les amitiés naissent et demeurent. Ce sera Fafa de Sinsemillia qui produira le premier album estampillé 2008, 17 ans déjà. « Je n’ai peut-être pas la notoriété mais j’ai la durée… ».

Dans ce premier album défendu avec fougue, le plus souvent dans la rue, il y une femme, une chanteuse, en avance sur son temps. Bien avant #MeToo elle chante « Toutes des salopes » qui resonne rageusement toujours maintenant. Qui avant elle a osé prendre la place ? Colette Magny ? Anne Sylvestre (qu’elle chantera dans un projet annexe à venir)?

Dans ce premier album il y l’inceste. L’inceste vécu. Celui qui ne quittera jamais sa vie revient dans ses chansons, et « est le point de départ de tout ». Point de départ de Yoanna, la femme, la mère, la chanteuse. Le dire ? Le chanter ?

« Je suis prête », pour elle et tous les autres.

Chanter c’est donc lancer des balles.

Le corps, son corps, fil rouge de l’album (Les titres « Mon corps », « Couci couça »), un corps qui aime l’amour et fuit la haine, se dévoile sur la pochette où nue entre deux eaux elle s’enfonce ou remonte à la surface. L’eau est l’autre trame d’« Au bord », l’eau qui porte, l’eau qui guérit les maux (mots ?), l’eau qui est samplée (« Je nage ») pour vivre loin de l’au-delà. L’eau qui recouvre la terre qui, elle nourrissait son précèdent album « 2ème sexe ».

La colère fondatrice, instinctive de Yoanna est apprivoisée et apprends à cohabiter avec la douceur nouvelle venue chez cette chanteuse politique « Parce que bien sûr qu’une chanteuse est politique ! ». Et la douceur lui va bien pour parler des rapports entre les gens, des travers et des TOC. Cette douceur, invitée brillante de ce nouvel album, forte et positive rend plus efficace le discours qui lui reste brut et primordial. Qu’elle chante le cancer invaincu d’une amie de radio (« Boîte à crabes »), la péremption programmée de l’être humain (« Obsolescence ») ou ceux qui s’éclipsent « Dis-moi mon amie/Tu la veux où ma vie ? » chante-t-elle sur le titre « Mon ami », le regard reste noir mais l’espoir veille. Yoanna avec « Au bord » balance ses mots plus frontalement et ouvre le champ des possibles. « Au bord »… de la folie ? des larmes ? Au bord.erline ? Au bord.el (la boucle est bouclée)

Tendresse, colère à quoi bon choisir quand on est Yoanna ?

Celle qui chante dans « Au bord » : chagrin, bouche, sueur, aiguille. C’est pour cela qu’il faut l’écouter, ressentir son vocabulaire et vibrer sur son groove loin de tout ce que l’on croyait savoir d’elle auparavant !

Olivier Bas

(Visuel: @Mathieu Goust)

Détails

Date :
mai 24
Heure :
19h30 - 21h00
Catégorie d’Évènement:

Organisateur

Association de la Maison du Quartier de la Jonction
Téléphone
022 545 2020
E-mail
mqj@mqj.ch
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Lieu

L’étincelle
18bis Avenue Sainte-Clotilde
Genève, Genève 1205 Switzerland
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Téléphone
022 545 2020
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